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Karaté : Guy Sauvin fait étape à Blois
15/06/2017
Guy Sauvin (au centre) entouré de Stéphane Fauchard et René Huin.
dans l'actu
Les seniors du Bushido Ken Blésois ont eu une belle surprise vendredi soir au dojo municipal de Blois pour leur dernier entraînement de la saison . Ils ont vu débarquer l'emblématique Guy Sauvin (8e dan), un personnage atypique dans l'univers du karaté qui fut champion du monde par équipes en 1972 et troisième en individuel la même année, mais aussi double champion d'Europe en 1968 et 1972, sans compter ses nombreux titres de champion de France. Seuls René Huin (5e dan), l'entraîneur du club local et son compère de Romorantin Stéphane Fauchard (6e dan), avec qui il organise régulièrement des stages de perfectionnement, étaient au courant de la venue de cet expert fédéral, ancien président de la commission technique mondiale, qui a exercé pendant près de 30 ans de hautes fonctions au sein de la fédération, notamment en tant que DTN.
Au menu de ce rendez-vous, travail de frappes sur cible sous la coupe de Stéphane Fauchard, avant que l'invité de marque d'un soir poursuive par une intervention orientée sur la recherche d'une efficacité maximale au travers de différentes techniques.
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Portrait....
GUY SAUVIN, LE SAMOURAÏ DU KARATÉ FRANÇAIS.
Il a créé « l’école de la sincérité », une synthèse de Karaté Do et de Tai Ki Ken.
Guy Sauvin est un personnage atypique dans l’univers du Karaté. Il en fut le premier champion de France, en 1964, puis a été champion du monde par équipes en 1972.
Il a, de plus, exercé de hautes fonctions fédérales pendant 30 ans avant de s’occuper d’une réserve d’animaux dans la jungle africaine.
Après son retour, en 2002, il crée son école sur le modèle des Ryu japonais, la Sei Do Jyuku, la voie de la sincérité. Aujourd’hui 8e Dan, il professe un « Karaté martial », synthèse de Karaté Do et de Tai Ki Ken.
Il livre sa vision de la pratique et analyse l’évolution du Karaté.
Il est certes revenu des confins de la brousse africaine mais n’a pas renoué avec ses habitudes parisiennes.
Domicilié à Cahors, c’est chez son élève Jacques Serfati, au Shogun Center (rue de Passy, Paris 16e), que la rencontre se déroule.
Son regard bleu est toujours aussi perçant, sa tenue droite, sa démarche assurée, malgré une sciatique tenace.
Guy Sauvin en a connu d’autres, comme le jour où il s’est fait piquer par un scorpion, « la seule fois où j’ai manqué de vigilance en ne regardant pas dans ma chaussure… »
Ca l’énerve d’autant plus que l’une des raisons qui l’a poussé à vivre en Afrique était de se « confronter à la réalité ».
Une leçon qu’il n’a pas oubliée, lui le chercheur invétéré, « l’éternel élève », comme il se définit.
Après plus de 30 ans de Karaté, il a d’ailleurs découvert le Tai Ki Ken et des méthodes chinoises dites internes. Au nom de l’efficacité, il poursuit son chemin. Le voici en détail.
« Kase : Vous, pas savoir reculer »
Guy Sauvin s’est construit un palmarès grâce à un Karaté offensif.
Double champion d’Europe (1968, 72), champion du monde par équipes et 3e en individuel (1972), multiple fois champion de France. Il raconte.
« J’ai gagné grâce à ma vitesse et ma combativité. Kasé me disait toujours : ‘’Vous, pas savoir reculer ‘’. J’étais un attaquant.
Il faut rappeler, qu’à l’époque, il n’y avait qu’une catégorie. Je pesais 71 kg et mes adversaires tournaient autour des 85 kg. En fait, j’avais arrêté la compétition en 1967.
Je suis revenu pour les 1ers Championnats d’Europe en 1968. J’ai de nouveau arrêté mais je ne pouvais pas manquer les Championnats du monde organisés à Paris en 1972.
Je suis encore revenu : champion de ligue, de France et d’Europe puis du monde. Je ne parlerais pas de mes places de finaliste.
Je les ai oubliées… Pour nous, seule la première place comptait. Deuxième, cela signifie qu’on a perdu et, dans l’esprit, qu’on est mort. »Sensei